Détails de la leçon
Description de la leçon
La possibilité de créer un fork, ou branche divergente, est une caractéristique fondamentale des projets open source. En cas de désaccord profond entre la direction prise par un projet et la communauté, celle-ci peut se saisir du code source libre pour développer une version alternative du logiciel. Cette pratique, bien que risquée car elle divise les ressources, assure également une garantie d'indépendance pour les contributeurs et utilisateurs. Des forks célèbres incluent LibreOffice, né d'openoffice.org après le rachat de Sun par Oracle, et MariaDB, initié par le créateur de MySQL. Ces bifurcations montrent que la communauté mène les projets vers les directions qu'elle estime judicieuses.
Parfois, les forks peuvent ne pas rencontrer le même succès, comme LibAV issu de FFmpeg, mais même dans ces cas, des bénéfices se manifestent avec l'évolution organisationnelle du projet original pour continuer à fédérer sa communauté. Lorsque des éditeurs dépassent les limites jugées acceptables, des clients peuvent lancer des forks pour reprendre le contrôle. Un exemple récent est celui du projet OpenAM, forké après des actions de ForgeRock.
Enfin, le branding est un enjeu crucial dans les forks. Par exemple, bien que LibreOffice ait pris la relève d'openoffice.org, cette dernière marque reste souvent associée à l'image du projet initial. A contrario, Hudson est presque oublié, au profit de Jenkins. Chaque fork implique donc un travail de construction d'une nouvelle image de marque.
Objectifs de cette leçon
Les objectifs de cette vidéo sont de comprendre les mécanismes des forks dans les projets open source, d'analyser leurs implications sur les projets et communautés, et d'illustrer avec des exemples concrets les réussites et défis rencontrés.
Prérequis pour cette leçon
Il est recommandé d'avoir une connaissance de base des principes des logiciels open source et de la gestion de projets collaboratifs pour suivre cette vidéo.
Métiers concernés
Les forks de projets open source concernent principalement les développeurs, les ingénieurs logiciels, les chefs de projets, ainsi que les responsables de communautés open source et les consultants en gestion des risques technologiques.
Alternatives et ressources
En fonction des besoins et des objectifs, des alternatives aux forks incluent la gouvernance collective, la médiation pour résolution des conflits, ou la création de modules additionnels plutôt qu'une bifurcation complète du projet.