Quelles avancées pour 3DS Max 2023 ?

Logiciel de modélisation et d’animation 3D de référence, 3DS Max vient de passer en version 2023. Une version qui s’harmonise avec la sortie de Maya fin mars et l’apparition d’un nouveau logo qui a suscité de nombreuses critiques. Tour d’horizon des nouvelles fonctionnalités.

Il est des logiciels qui marquent leur temps d’une empreinte indélébile, faisant partie de l’histoire de l’informatique. 3DS Max est l’un d’entre eux. Apparu sous DOS en 1990, sa conception modulaire, son langage de script propriétaire – Maxscript – sa grande flexibilité et sa polyvalence ont participé grandement à la démocratisation de ce logiciel auprès du grand public comme des professionnels. Avec le temps, 3DS Max s’est largement amélioré. Sa stabilité, son point faible, est désormais éprouvée, ses outils multiples permettent d’adresser la plupart des projets tant d’architecture, de jeu vidéo, de cinéma d’animation, d’effets spéciaux… Progressivement, il a gagné en performance et se veut aujourd’hui un logiciel expert (voir notre interview d’Alexis Chenot : « 3DS Max est devenu un soft élitiste avec des fonctionnalités impressionnantes ! »).

Un logiciel modulaire et polyvalent

Sorti en 1990 et développé par Discreet (ex-Autodesk), 3DS Max se base sur une architecture modulaire ou chaque fonction se lançait dans une fenêtre à part : une pour la modélisation, une autre pour l’animation, etc. Tournant sous DOS au départ jusqu’à sa version 4 sortie en 1994, le logiciel passe à la vitesse supérieure et est entièrement repensé en 1996 avec une interface unique et un langage script propriétaire dénommé Maxscript permettant d’étendre ses fonctionnalités. Supportant Python plus récemment, ce soft est doté d’un modeleur surfacique, intègre le moteur de rendu Arnold ainsi que des moteurs de particules et deux dédiés à l’animation (Character Studio et Character Animation Toolkit). Depuis 2016, il dispose de Max Creation Graph, un module de programmation nodale offrant la possibilité de concevoir des extensions plus facilement. Un soft de pointe qui nécessite un certain temps d’apprentissage qui peut être réduit à travers des formations 3DS Max dédiées réalisées par des professionnels et passionnés.

Des nouveautés dans la continuité

Parce que son éditeur développe également Maya (voir notre article « Maya 2023, le plein de nouveautés ? »), 3DS Max s’enrichit de fonctionnalités bénéficiant également à son grand frère, le ténor de l’animation 3D. Ainsi, sa version 2023 se veut dans la continuité avec différentes optimisations et l’apparition de nouveaux outils :

• La fonctionnalité retopologie (similaire à celle de Maya) voit le jour et permet d’être activée en tant que pré-processing. Le menu Display Mode offre désormais la visualisation par mesh d’entrée, remesh et résultat de la retopologie ;

• Une nouvelle méthode voit le jour pour ajuster le Working Pivot : Snap Working Pivot qui permet en plus de réaliser des actions telles que Smart Extrude, du rigging, ou encore l’ajout de bones. Cet outil s’accompagne des fonctionnalités Create Point From Working Pivot, Create Grid from Working Pivot ;

• Particulièrement demandée par les utilisateurs, la sauvegarde automatique a été optimisé. Une barre de sauvegarde s’affiche désormais permettant de savoir quand elle sera effectuée, mais aussi de la configurer. Autodesk l’a également rendue « intelligente », la sauvegarde automatique ne devrait plus se lancer dans certains cas nécessitant d’importantes ressources système (simulations notamment) ainsi que lors des interactions avec la scène dans le viewport ou l’interface dès que l’utilisateur saisit des valeurs ;

• Le format gIFT enfin pris en charge. Celui-ci permet d’exporter les assets tandis que le gIFT Material offre la possibilité de prévisualiser le rendu de l’asset avant son exportation ;

• Compatibilité renforcée avec Maya : 3DS Max supporte désormais le mode Autodesk Standard Surface Compliant au niveau du Physical Material offrant une compatibilité à 100 % avec la norme Autodesk Standard Surface de Maya. De même, le format FBX est supporté par le Physical Material afin de faciliter les échanges de matériaux entre les deux logiciels ;

• Le Shader Triplanar a été amélioré tandis que le denoiser NVidia Optix passe en version 7 ;

• Le moteur de rendu Arnold bénéficie de plusieurs optimisations et gagne en stabilité, le rendu interactif s’avère plus rapide sur les scènes lourdes ;

• L’outil Smart Extrude voit l’apparition d’une fonction « partial cut-throught » permettant de réaliser en quelques clics des opérations complexes.

La dernière nouveauté est plus graphique. Autodesk a décidé d’harmoniser l’ensemble des logos de ses applications. 3DS Max ne fait pas exception et voit son visuel arborer des lignes plus sobres. Pour en savoir plus sur les dernières nouveautés du logiciel, il est possible de les consulter ici.