Entrer aux Beaux-Arts, les clés de la réussite

Pour certains, c’est le Graal, un rêve qu’ils tentent de toucher du doigt afin de décrocher le précieux sésame. Intégrer les Beaux-Arts dans la perspective de faire ce qu’ils aiment n’est pas chose aisée, le but étant de s’approprier les médiums et techniques existantes pour les modifier et créer. Faut-il encore réussir le concours !

C’est souvent le parent pauvre de l’enseignement : devenir artiste reste, parfois, synonyme de solutions de derniers recours, un statut dans notre société parfois déprécié, à tort ! L’éducation néglige les enseignements artistiques alors que les élèves le demandent. Et pourtant ! Qui n’a pas réalisé des dessins étant enfant, s’initier à la vidéo, à la musique avec les proches et à d’autres pratiques relevant de l’art et plus largement de la culture. Régulièrement, les jeunes sont confrontés à l’univers culturel, ouvrant leur horizon, découvrant les pratiques artistiques et révélant, pour certains, un attrait pour ce domaine qui ne se démentira pas au fil des années. Jusqu’à vouloir en faire leurs métiers. Le concours d’entrée aux Beaux-Arts s’avère particulièrement exigeant. En 2020, 2500 candidats se sont inscrits au concours des Arts déco de Paris (L’École nationale supérieure des arts décoratifs, l’ENSAD), pour seulement 87 admis, soit un taux de réussite de moins de 4 %. Les Beaux-Arts de Paris, l’une des structures les plus prisées de France enregistre 8 % d’admis l’an passé. Mais l’art fascine, permet instinctivement de laisser libre court à l’esprit créatif de tout à chacun, sans limites autres que celle de la pratique et de l’apprentissage des techniques éprouvées pour mieux les détourner.

Parce que ça ne mène à rien, il faut se préparer à tout !

Comme chaque concours, il se prépare ! Le baccalauréat en poche, seul sésame obligatoire pour pouvoir intégrer les Beaux-Arts, il s’agit ensuite de présenter plusieurs concours d’admission. Sur l’Hexagone, on dénombre pas moins de 44 établissements d’écoles supérieures d’art accueillant plus de 11 000 étudiants en art, design et communication. Dix d’entre elles passent par le portail Parcoursup pour les inscriptions. La plupart des grandes écoles recrutent par leurs propres moyens telles que l’ENSAD ou l’ENSBA. Les dates de concours s’étalent généralement entre mars et, mai en deux phases : admissibilité sur dossier suivi d’une épreuve d’admission pour des résultats publiés en juin.

Trois méthodes pour augmenter vos chances de réussite

Il n’y a pas de secret ! Avant d’envisager le concours, il va falloir se constituer un book avec des œuvres originales et travailler d’arrache-pied. De nombreuses formations sont dispensées notamment aux Beaux-Arts à des tarifs modiques permettant de perfectionner vos techniques. Cela reste un bon moyen pour mieux appréhender les pratiques artistiques et obtenir des conseils d’enseignants souvent issus de ces écoles d’art. Des annales des concours précédents s’avèrent un bon outil pour se familiariser aux divers sujets possibles. Enfin, rejoindre une classe préparatoire en école d’art reste, bien souvent, le meilleur chemin, mais là encore, il faut être admis…

Un concours en plusieurs temps

Viens alors le temps où tous les indicateurs sont au vert. Vous avez postulé dans plusieurs écoles d’art afin de maximiser vos chances d’obtention. Maintenant, il s’agit de réaliser un dossier de candidature permettant de vous faire accepter. Chaque école à ses règles propres plus ou moins strictes, le plus simple étant de se rendre sur les sites Web des établissements convoités pour obtenir la liste des pièces à fournir, généralement, un dossier administratif (ça fait rêver, n’est-ce pas !) et un dossier artistique composé de vos travaux, votre book. Certaines écoles n’hésitent pas à indiquer leurs exigences : format maximum, note d’intention, etc.

Une fois votre candidature approuvée, une convocation au concours vous est adressée pour passer la seconde étape se composant de différentes épreuves :

• Une épreuve artistique sur un sujet donné à réaliser en un temps imparti (une matinée) ;
• Un entretien avec un jury de culture générale à l’oral : le candidat doit, après avoir préparé un commentaire en une quinzaine de minutes d’une ou de plusieurs images tirées au sort, les présenter brièvement. Une discussion avec le jury s’ensuit visant à apprécier la motivation de la personne, sa créativité et sa réflexion critique vis-à-vis de son propre travail.
• D’autres épreuves peuvent intervenir suivant les écoles telles qu’une épreuve écrite sur une thématique voir une de langue sous forme de QCM ou d’entretien.

Une préparation de tous les instants et de la pratique, un prix peu élevé quand il s’agit d’exercer une profession que vous aimez !