De quelle manière fonctionne la Blockchain ?
Le terme est entré dans le langage courant. La blockchain fait désormais parti du quotidien, tout comme l’intelligence artificielle. Que se cache derrière cette technologie, comment fonctionne-t-elle et à quoi sert-elle ? Éléments de réponses.
Partager des informations entre plusieurs utilisateurs, de manière automatisée et sécurisée de bout en bout, c’est le principe de la blockchain. Un principe pas si nouveau du fait, qu’au fil du temps, de nombreuses personnes ont cherché à privatiser autant que possible les communications et les échanges numériques. La blockchain s’inscrit donc dans une longue recherche technologique et ne doit pas se voir comme une finalité en soit, mais comme une évolution des modes de communication et de partage de données. Elle s’apparente comme un réseau de pair à pair (peer-to-peer) à la différence qu’elle intègre un grand livre partagé dont le contenu est validé et sécurisé par un algorithme de calcul, dit de « minage » ou par des clés cryptographiques.
Une technologie articulée autour de trois piliers
Cette innovation née du numérique se base sur trois concepts fondamentaux :
- Les blocs : il regroupe quatre composants, le hachage pour établir une correspondance avec le bloc précédent et identifier l’ensemble des transactions enregistrées, un nombre arbitraire donnée en cryptographie et dénommé nonce et le « hash » du bloc unique (le numéro d’identification unique du bloc) ;
- Les mineurs : ils créent les nouveaux blocs faisant suite aux blocs existants par le biais d’un processus appelé « minage ». Grâce à ce concept, il est quasiment impossible d’extraire un bloc existant dans le but de le modifier ou de le falsifier ;
- Les nœuds : chaque bloc vérifié par des milliers d’ordinateurs est ajouté à un nœud, appelé aussi chaîne de blocs. C’est à ce moment que le mineur peut être récompensé, celui qui valide le dernier bloc avant le nœud peut percevoir une somme, c’est ce qui se passe dans les cryptomonnaies.
L’ensemble compose ainsi la blockchain qui peut se compléter par un mécanisme de contrôle de validation de bloc, pour avoir une blockchain réalisée dans les règles de l’art.
Des mécanismes différents pour un même résultat
Il faut savoir que n’importe quel mineur peut transmettre une information et décider de la stocker sur la blockchain. Si le résultat est le même, les méthodes de validation des blocs diffèrent selon les blockchains. Actuellement, trois se distinguent de la masse :
- La preuve de travail : ce mécanisme de validation repose sur la résolution d’une vaste énigme cryptographique. Son principal inconvénient réside dans son importante consommation d’énergie, nécessitant énormément de ressources système ;
- La preuve d’enjeu : un mineur est désigné de façon aléatoire pour ajouter un bloc à la blockchain en lui demandant de mettre en jeu des cryptomonnaies. Pour valider la création de blocs et donc percevoir une contrepartie financière, le validateur doit rester connecté. Utilisé par la cryptomonnaie Ethereum, ce dispositif est censé consommer moins d’énergie que la preuve par le travail ;
- La blockchain permissionnée : celle-ci n’est accessible qu’à un certain nombre d’utilisateurs et n’est que partiellement décentralisée. Les membres cooptent ceux qui veulent intégrer le système. Les validateurs ne sont plus anonymes, mais connus, chaque membre est clairement identifié. Ce mécanisme se base sur la coopération entre les membres afin de créer des blocs.
Aujourd’hui, la blockchain est utilisée dans de nombreux secteurs, de la création de cryptomonnaie, jusqu’à la sécurisation des transactions financières en passant par les NFT (voir l’article « NFT : tout comprendre »). Une technologie qui risque de faire parler encore longtemps d’elle !