Qu’est ce Katana de l’éditeur Foundry ?
Développée par The Foundry, l’éditeur du logiciel 3D Modo, Katana s’avère assez méconnu dans l’univers des logiciels de DAO. Créé par Sony Pictures Imageworks, il se présente comme une application de lighting/look dev destinée à optimiser le flux de production dans les studios et notamment dans les tâches de rendu, Katana travaillant avec différents moteurs 3D.
Récemment mis à jour en version 5.0 en fin d’année dernière, Katana reste pour bien des personnes un mystère. Conçu à l’origine par Sony Pictures Imageworks afin d’améliorer le pipeline dans les studios et diminuer également le recours à plusieurs artistes numériques, ce logiciel atypique se présente comme un outil de lighting et look development, intégrant à la fois un moteur de rendu maison – 3Delight – et s’interfaçant avec d’autres moteurs de rendu du commerce (Renderman, VRay, Redshift ou encore Arnold). Rachetée en 2009 par l’éditeur The Foundry (Modo, Nuke entre autres), l’application se destine plus aux studios en vue d’optimiser leur workflow pour gagner en productivité et en célérité.
À quoi sert Katana ?
Le logiciel de The Foundry se focalise sur l’optimisation des scènes notamment au niveau du rendu. Plus spécifiquement destinée aux studios et grosses productions, Katana dispose de fonctionnalités bien pensées. Ses avantages sont multiples :
- Gain de temps : à travers le deferred processing, l’outil charge l’ensemble des données du node graph sans traiter les données de la scène 3D. Il en résulte un temps de chargement accru et permet de sélectionner à quel moment le traitement des données pourra s’opérer.
- Exit le baking : Katana remplace le pipeline classique qui consiste à utiliser le baking des assets dans un format prédéfini : RIB, .ass, .vrscene. Le principal inconvénient de cette méthode repose sur ses limitations en cas de changement de dernière minute. Avec Katana, c’est fini ! Le logiciel se substitue à ce pipeline en échangeant directement avec le moteur durant la phase de rendu. Ce qui permet d’envoyer des données en temps réel, continuellement, et de modifier les données à la volée jusqu’au dernier moment.
- Une productivité augmentée : à travers son système de node graph, Katana permet aux artistes de créer rapidement des templates qui pourront ensuite être partagés. Un plan pourra servir de base à d’autres angles de caméra, le professionnel n’aura plus qu’à les réajuster. Sur le film Mad Max : Furry Road, le studio Iloura avait initialement prévu 15 lighters sous Maya. En se servant de Katana, ils sont passés à 8.
- Un système non destructif : Katana offre la possibilité de gérer les changements en layout / animation séparément de ceux du look. Ce qui fait qu’il est possible de packager les instructions liées aux matériaux et les assignements de textures dans un asset séparé et spécifique.
- Un rendu optimisé : Katana travaille en lien avec les plugins de chaque moteur de rendu. Les assets peuvent même être associés à des matériaux spécifiques à chaque moteur de rendu simultanément.
Compatible Linux et Windows, Katana s’avère un logiciel offrant de multiples optimisations dans le pipeline de production d’un studio.
Sa version 5.0 apporte en plus une meilleure interopérabilité avec Nuke (LE logiciel d’effets spéciaux à maîtriser à travers nos formations Nuke), une optimisation des rendus (travail en direct sur plusieurs plans simultanément), une plus grande prise en charge du format USD et diverses autres fonctionnalités au niveau du workflow de lookdev (macro notamment) tout en supportant l’Hydra Render Delegate.