Quelles passerelles entre les logiciels de 3D et After Effects
Logiciel de montage vidéo à l’origine devenu par la suite un outil de compositing, After Effect est l’un des principaux programmes utilisés dans l’industrie de l’animation et du cinéma. Créé en 1993 par Adobe, After Effects dispose d’un système d’empilement de casques qui a fait son succès. Contrairement à un logiciel de montage vidéo, After Effects ne propose pas de visualisation en temps réel. Chaque phase de prévisualisation est précédée d'une phase de calcul en RAM. Le logiciel se focalise sur la manipulation et la transformation de l’image, non du montage et de l’assemblage, d’où son classement dans la catégorie logiciel de compositing. Au fil des ans, After Effects s’est enrichi de multiples fonctionnalités, intensifiant les interactions avec des logiciels 3D. Cependant, tous ne sont pas égaux.
Cinema 4D, l’ultra compatibilité avec After Effects ?
C’est certainement le plus abordable dans les logiciels de modélisation 3D du marché. Cinema4D s’avère le plus After Effects friendly grâce aux différentes passerelles créées entre les 2 softs (Plugin d’export de données .aec, CINEWARE) et à certains plugins (Element 3D, qui est capable d’importer du .c4d natif). D’autant plus qu’Adobe et Maxon sont des partenaires de longue date ce qui explique les nombreuses passerelles entre les deux logiciels. Parallèlement, Cinema4D est le seul logiciel qui permet via sa bibliothèque C++ « Mélange », de nombreux ponts avec des logiciels couramment utilisés dans les effets spéciaux, outre After Effects, tel qu’Houdini. À noter que Cinema4D intègre Houdini Render Engine depuis la version R17).
Maya plus orienté Nuke qu’After Effects
Logiciel d’animation et de modélisation plébiscité par l’industrie du cinéma et de la publicité, particulièrement enseigné dans les écoles de graphisme 3D, Maya dispose des passerelles communes avec After Effects sans avoir poussé l’intégration aussi loin que Cinema4D. Et pour cause, il privilégie Nuke, autre logiciel de compositing très usité dans les studios d’effets spéciaux pour le cinéma ou la publicité. Son architecture articulée en nodes permet à Maya de mieux interagir avec Nuke dont la conception s’avère similaire.
3DS Max, le compromis ?
Très prisé pour ses possibilités de rendu dans les scènes de destruction dans certains blockbusters, 3DS Max dispose de puissants plugins tels que Ray-Fire ou Fume FX. Il possède, entre autres, la meilleure fenêtre d’édition de courbes « F-curves » du marché. Ce qui permet de facilement importer et exporter les différents formats sous After Effects, mais sans les possibilités offertes par Cinema4D, plus poussées.
Lors d’un travail en équipe et vu que les pipelines diffèrent, il reste néanmoins difficile de départager ces logiciels, la frontière étant ténue en ce qui consiste les effets spéciaux et les passerelles avec After Effects. Chaque logiciel possède ses atouts propres et tout dépendra dans quelle mesure After Effects sera utilisé par les équipes, d’autre privilégieront Nuke voire, dans une moindre mesure, Houdini.