Premiere Pro 2021, une version majeure ?
Fortement concurrencé par DaVinci Resolve, Adobe met les bouchées doubles avec cette version de Premiere Pro qui tente de combler son retard. Pari réussi ? Réponse ci-dessous.
On ne le présente plus ! Devenu incontournable pour les professionnels de la vidéo, au point de passer devant son principal concurrent de l’époque Final Cut, Premiere Pro a su s’imposer. Le logiciel d’Adobe se veut agréable à l’utilisation, ses fonctionnalités tombant sous la souris à l’image du logiciel de montage d’Apple. Au fil des années, il s’est enrichi, s’est perfectionné et est surtout devenu plus stable. Solution robuste adressant un marché d’indépendants et de studios de taille moyenne, le logiciel fait partie du paysage logiciel que tous vidéastes devraient avoir. Et pourtant ! Depuis quelque temps, il subit la concurrence frontale de DaVinci Resolve, plus récent, mieux optimisé et plus performant tout en étant moins cher. Avec cette édition 2021, Adobe a décidé de frapper un grand coup afin de rattraper le retard pris sur certaines fonctionnalités. Et ça se sent !
Un processus de sous-titrage revisité
Principale nouveauté de ce cru, Premiere Pro revoit son workflow de sous-titrage. Les sous-titres sont désormais intégrés de manière plus fluide et harmonieuse. Le logiciel gère l’import des fichiers .srt et permet d’incorporer les légendes facilement à l’aide du nouveau panneau texte.
Des vidéos adaptatives
Changer de format vidéo n’a jamais été aussi simple avec cette version, comblant une lacune de sa version précédente. Premiere dispose d’une fonction de recadrage automatique afin de répondre aux besoins notamment à ceux des réseaux sociaux. Le logiciel ajuste la vidéo de manière intelligente le contenu des images que ce soit dans une résolution carrée, verticale, 16 :9 ou 4K.
Faciliter la retouche
L’espace colorimétrique se refait une beauté, Adobe a pris en compte les dernières exigences en ce domaine en les passant en RedWideGamutRGB tout en intégrant les courbes gamma-Log3G10. Parallèlement, les performances de codage H.264/HEVC pour les processeurs TigerLake ont été améliorées. L’outil de montage améliore son processus de stabilisation devenant plus rapide. L’étalonnage devient plus agréable, des progrès notables ont été effectués sur la correction colorimétrique, l’utilisateur peut désormais faire défiler à gauche ou à droite pour accéder facilement à n’importe quelle partie du spectre des couleurs.
Une intégration améliorée avec les autres outils de la suite
Adobe pousse davantage l’intégration de Premiere Pro avec les autres outils de sa suite et son cloud. L’éditeur apporte la puissance d’After Effects à sa solution de montage permettant de remplacer instantanément n’importe quels médias tels que des logos ou des vidéos. Du côté du Cloud, la bibliothèque audio Adobe Stock Audio s’interface avec Premiere afin de permettre la recherche de pistes musicales plus aisée.
D’autres fonctionnalités telles que l’ajustement précis des courbes via les outils Couleur Lumetri ou encore la prise en charge du code temporel pour les fréquences d’images non standard… viennent compléter cette version qui comble son retard sur ses concurrents tout en proposant quelques (petites) innovations.