Nuke, qu’attendre de la version 13.2 ?
Concurrent d’After Effects, reconnu pour sa puissance (et non sa simplicité) par les studios de production hollywoodiens, Nuke revient en version 13.2. Un opus sur lequel le logiciel, dédié aux effets spéciaux (VFX pour les intimes), s’enrichit de fonctionnalités notamment collaboratives et une optimisation de sa célérité ainsi que de son workflow.
C’est l’un des plus anciens logiciels d’effets spéciaux du marché. Sorti en 1993 et fruit du programmeur Bill Spitzak qui officiait alors chez Digital Domain, Nuke se distingue d’emblée par son architecture nodale permettant de créer des effets de compositing saisissants ! Sa puissance en a fait sa renommée. Acquis par The Foundry en 2007, l’application est aujourd’hui utilisée par Digital Domain, Walt Disney Animation Studio, DreamWorks Animation, Sony Pictures Animation, Framestore, Weta Digital, Industrial Light & Magic, etc. S’adressant plus spécifiquement à d’importants studios hollywoodiens et aux artistes, il dispose de plusieurs versions dont une d’apprentissage et une dédiée aux indépendants. Particulièrement complexe, une formation Nuke permettra de maîtriser les rouages de ce soft très couru dans le domaine du cinéma et des effets spéciaux, son système nodal n’étant pas des plus simples à appréhender.
Une version dans la continuité ?
L’opus 13.2 s’inscrit dans la droite ligne des dernières évolutions du logiciel. Selon son éditeur : « cette version poursuit les développements du système 3D de Nuke avec des avancées dans le flux de travail des points pivots qui alignent davantage le système 3D de Nuke sur les normes DCC existantes, tout en offrant une expérience plus cohérente entre Nuke et Katana pour les transformations géométriques ».
Des améliorations sensibles telles que :
- Une meilleure rapidité avec notamment les outils de recherche Nuke X ML Research ;
- La mise à jour 13.2 étend AIR, le cadre d'apprentissage automatique de Nuke, destiné à permettre aux utilisateurs de former leurs propres réseaux de neurones pour automatiser des tâches répétitives telles que le roto et la suppression de marqueurs. ;
- Le node CopyCat, utilisé pour former un réseau de neurones, s'exécute désormais "jusqu'à 30 %" plus rapidement sur un GPU, et peut désormais fonctionner sur plusieurs GPU : soit pour exécuter une session de formation sur plusieurs GPU, soit différentes sessions sur chaque GPU.
- Une meilleure collaboration avec l’intégration de NewTek Network Device Interface directement dans Nuke permettant de partager des vidéos et des métadonnées sur Internet en temps réel ;
- La prise en charge indépendante de plusieurs moniteurs offrant la possibilité de partager plusieurs contenus graphiques dans des fenêtres indépendantes ;
- Une architecture de rendu repensée avec des gains significatifs ;
- La prise en charge du format OpenTimelineIO (OTIO) de Pixar permettant d’accélérer le traitement des données tout au long du pipeline, et ce, au fur et à mesure de leurs évolutions ;
- Différentes mises à jour au niveau des matériels et des passerelles avec les logiciels tiers : prise en charge d’ARRI 7.0 et de Blackmagic RAW 2.2, des processeurs M1, d’Apple Silicon…
Nuke poursuit son avancée en s’inscrivant dans l’air du temps et se veut toujours plus puissant, mais destiné à un public de professionnels avertis. Sa prise en main n’est pas la plus simple qui soit et nécessite une courbe d’apprentissage dense.