No code et cms
7 septembre 2021

Faut-il passer du No Code à un CMS open source ?

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Effet de mode ou tendance de fond, les applications Low Code et No Code permettent de gagner un temps certain moyennant finance. En termes de développement de site Web, les CMS tels que WordPress ont-ils du souci à se faire face à ces plateformes en ligne qui fleurissent ces dernières années et qui offrent la possibilité de réaliser des sites par simple glisser-déposer ? Réponses.

Le No Code et Low Code envahit notre quotidien. De plus en plus d’applications se développent en ce sens, de celles automatisant des tâches complexes entre deux ou plusieurs logiciels (Zapier, Integromat, etc.) comme dans le développement Web (Shopify, Wix, Webflow…). Face à cette déferlante, difficile de ne pas aborder ce sujet et notamment, l’une des problématiques induites : quelles sont les limites à ce type d’outil en ce qui concerne la création de sites. En clair, où se situe le point de bascule d’une solution no code vers un CMS comme WordPress, Prestashop, Drupal, Joomla, etc.

Le No Code, des levées de fonds substantielles

En début d’année, le cabinet Gartner a estimé que d’ici 2024, 65 % des applications seront développées en low code. En attestent les levées de fonds qui se poursuivent. Fin 2020, Wix, acteur du no code par sa plateforme SaaS de développement de site, voulait s’emparer du constructeur de thème low code, Elementor. Une opération déclinée… pour le moment. Airtable, acteur concevant une solution hybride à mi-chemin entre le tableur, la base de données et le gestionnaire de projet levait 185 M$ en septembre 2020, Unqork dans la foulée, réalise une belle opération en récoltant 207 M$ en octobre 2020. La plateforme permet de créer, de déployer et des gérer des applications complexes sans la moindre ligne de code. Dans la continuité, le CMS no code Webflow a enregistré une levée de fonds de 140 M$ tandis que Bubble, un outil de conception d’applications no code, récoltait 6 M$. Et pourtant, le concept de no code, très à la mode ces temps-ci, ne date pas d’hier.

Un terme marketing, une tendance vieille de près de 50 ans !

Les prémices du no code remontent aux années 1970 et particulièrement à 1974, période à laquelle des développeurs de chez Xerox mettent au point la première interface WYSIWYG – Bravo - que nous utilisons encore actuellement. Concrètement, le WYSIWYG (What You See Is What You Get), c’est l’interface qui permet de décrire ce que l’on voit à l’écran. Ce type de technologie se retrouve dans la plupart des éditeurs et outils de développement. C’est d’ailleurs ce qui a prédominé lors de la conception de Visual Basic, un logiciel de programmation visuelle dont la promesse était de faciliter l’accès du code aux non-programmeurs par le biais de fonctionnalités qu’ils déposaient par glisser-déposer sur une interface virtuelle. Par la suite, d’autres logiciels ont pris le relais tels que les CMS open source bien connus du marché : WordPress, Joomla, Drupal, Prestashop… mais nécessitant néanmoins des compétences plus ou moins grandes en langage informatique. Désormais les CMS SaaS poussent la logique encore plus loin, s’affranchissant du côté low code en proposant des solutions clés en main no code, accessibles, moyennant finance, à des outils qui permettent de déployer un site quasiment réalisé à 95 % ! Leurs avantages ?

  • Des technologies à la pointe de l’innovation ;
  • Une facilité d’interconnexion avec des solutions existantes ;
  • L’accès à des solutions clés en main facilement déployables dans un contexte de tension où il est difficile de trouver des développeurs confirmés ;
  • S’affranchir des contraintes organisationnelles ;
  • Limiter drastiquement les coûts (maintenance, hébergement…) ;
  • Accélérer le time-to-market tout en permettant rapidement de montrer une solution et prouver la rentabilité d’un projet.

Tout n’est pas rose dans le monde du no code ! Les inconvénients sont à la hauteur des avantages qu’ils procurent :

  • Contraintes techniques liées à la plateforme ;
  • Fonctionnalités limitées ;
  • Inadéquation avec les aspects réglementaires dans certains pays (Wix ne respecte pas forcément le RGPD par exemple) ;
  • Données hébergées dans d’autres pays que celui du client ;
  • Difficultés à transférer son site Web d’une plateforme à une autre (dans la pratique, il faut souvent redévelopper son site Web avec potentiellement un risque de perdre en référencement SEO) ;

Du no code au CMS open source

Si le no code présente un intérêt certain concrétisé avec l’essor des technologies, il est nécessaire de bien comprendre que dans le cas des plateformes no code de développement de site Web, cela reste un CMS propriétaire en mode SaaS mis à disposition aux utilisateurs selon un modèle économique, bien souvent freemium. Et tout comme le choix de tel ou tel CMS dépendra de la nature des besoins d’un projet, il n’existe aucune réponse tranchée. Cela va dépendre du cahier des charges, du temps imparti, de la finalité… Montré un site dans le cadre d’une POC (Preuve de Concept), pour tester une idée, l’usage du no code à du sens. Moins lorsqu’il s’agit de développer un site complexe avec plusieurs fonctionnalités comme un site d’annonces immobilières qui devra s’interfacer avec des logiciels propriétaires afin d’automatiser la mise en ligne des annonces et éventuellement leurs retraits ou encore pour réaliser un réseau social, un site de rencontre, une marketplace, un site de formation en ligne… Les CMS open source s’avèrent dans ce cas une alternative intéressante qui peuvent ne pas totalement suffire, du développement pur pourra venir compléter les fonctionnalités manquantes. Cet aspect n’est pas envisageable pour les CMS no code. Il faudra que la société éditrice ajoute ces fonctionnalités. Le gain de temps est relatif, les limitations techniques peuvent être un frein à leur adoption selon le type de projet. Des aspects à prendre en compte lors du choix d’une solution.

 

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