Faut-il développer "from scratch"?
Avec l’essor des constructeurs de page, des plateformes no code telles que Wix, Weblow, Shopify… développer en dur son site Internet pourrait perdre un certain intérêt. La preuve, les agences et prestataires se multiplient tandis que les développeurs se concentrent sur d’autres missions à plus forte valeur ajoutée. Focus.
En quelques années, les constructeurs de pages se sont multipliés à un rythme effréné. Chaque jour, la toile propose de nouveaux acteurs toujours plus beaux, plus rapides, plus… Les plateformes no code se perfectionnent, des services basés sur les dernières technologies proposent une ergonomie, une rapidité et une simplicité à mettre en œuvre, pour un béotien, son site en quelques clics. Dans cet univers bouillonnant, la place du développeur Web aurait tendance à s’estomper aux profits de ses solutions bien souvent low cost, accessible au plus grand nombre.
Une question de curseur
S’il est devenu simple de créer sa boutique en ligne sous Shopify ou encore réaliser un site vitrine avec des pages de vente sous Webflow en, à peine, quelques heures, le développement Web n’est pas mort pour autant. La question est plus nuancée et doit se poser sur trois aspects principaux au-delà du simple filtre des compétences techniques qu’il est possible d’acquérir via diverses formations comme celle que nous proposons sur WordPress ou encore sur la programmation internet :
- Pour quels besoins ?
- Pour quel budget ?
- Dans combien de temps ?
Selon ou la personne placera le curseur, la réponse sera alors différente. Le développement pur demandera à la fois un certain budget et du temps, mais collera parfaitement aux besoins. Cela nécessite des compétences en programmation, un certain savoir faire, un métier à part entière. La seule frontière est la limitation technologique. Tout est possible. Un réseau social comme Facebook, une banque en ligne, une plateforme marketplace tel qu’Amazon ? Même si cela demande de véritables équipes, il est inconcevable de passer outre un développement from scratch qui permet non seulement d’apporter une sécurité renforcée, de bénéficier d’un chargement plus rapide des pages et de maîtriser de bout en bout son référencement tout comme l’alimentation du site.
Le no code, une tendance émergente
En moins de dix ans, les plateformes proposant de développer son site Web par simple glisser-déposer des éléments et en les paramétrant ont explosé. Wix, WordPress.com, Webflow, Shopify… elles adressent tout un pan du marché autrefois délaissé. Il est aujourd’hui possible pour un utilisateur sans grande connaissance technique de créer son site Web, sa boutique en ligne à prix raisonnable. La contrepartie réside dans les aspects réglementaires, bien souvent la personne n’est pas propriétaire de son site, est captif de la plateforme tandis que l’abonnement mensuel pour bénéficier de fonctionnalités avancées, mais pertinentes (nom de domaine propre, élément permettant le paiement, etc.) peuvent vite revenir cher à moyen terme. Sans compter que certaines plateformes n’appliquent pas la réglementation en vigueur notamment sur le RGPD (les fameuses acceptations de cookies !). Une solution qui est intéressante pour des petits budgets ou encore pour tester une idée à moindre coût et encore ! Les technologies évoluant, ces plateformes deviennent de plus en plus performantes et commencent sérieusement à concurrencer les CMS open source.
Les CMS, entre le no code et le développement from scratch
L’alternative hybride entre ces deux univers diamétralement opposés se présente avec les CMS (Content Management System). Open source pour la majorité d’entre eux, leurs codes sont connus et donc soulèvent la problématique de la sécurité. Les mises à jour de leur cœur ainsi que des extensions sur les sites sont primordiales ainsi qu’une certaine connaissance dans les outils et le développement Web pour mieux protéger les sites construits avec. WordPress, Prestashop, Drupal, Magento, Joomla, il en existe des dizaines, certains spécifiques pour créer des boutiques en ligne, d’autre plus polyvalent comme WordPress qui tient la première position. Près de 40 % des sites dans le monde réalisé avec un CMS, l’utilisent. Cependant, WordPress a intégré son propre constructeur de page, Gutenberg, encore à ses prémices, mais qui présente une révolution de fonds. Les équipes de développement ne sont pas dupes de la tendance du no code qui représente pour beaucoup l’avenir. Les constructeurs de pages de nouvelle génération se multiplient sous WordPress, notamment, Divi, Elementor, Oxygen, Brizy, Zion, Bricks… C’est un raz de marée qui déferle et qui s’accélère en ce moment… La construction de sites Web n’a jamais été aussi simple et pourtant, quand il s’agit de besoins spécifiques, le développeur Web reste la clé et permet de garder une certaine indépendance… jusqu’à quand ?